Le stuc marbre

Mélange de plâtre, de pigments et de colle naturelle, le stuc marbre apparaît au 17ème siècle dans certains palais et chapelles de Bavière et d’Italie. Une fois la pâte durcie et après de nombreuses étapes de ponçages, de masticages et de finitions, la matière prend l'apparence du marbre et donne la sensation de la pierre au toucher. 

Les ateliers de stucateurs gardent la technique secrète jusqu’au 19ème siècle où le stuc marbre vient décorer quelques prestigieux bâtiments Haussmanniens avant de disparaître des pratiques décoratives. Aujourd'hui  peu sont nombreux à faire vivre ce savoir faire et à mettre en avant ce patrimoine culturel .

Démarche

Diplômée de l’École Européenne de l'Art et des Matières, Amandine Antunez développe ses recherches autour du stuc marbre et du monde végétal.

Elle explore et fabrique son écriture des matières en décloisonnant la technique pour obtenir des expressions minérales uniques : veinages, brèches, cailloutés, nuances, dégradés de couleurs, ...

Ses recherches de compréhension et d'écoute des textures ouvrent un dialogue intuitif avec l'aléatoire et permettent d'exprimer d’avantage les aspects sensoriels du stuc marbre.

Dans son laboratoire des matières, Amandine Antunez s’intéresse à la couleur naturelle issue des plantes tinctoriales, sauvages ou invasives de saison. Elle transforme alors sa pratique et ses gestes pour engager la couleur naturelle et le vivant dans la création d’objets, de mobiliers manifestes ou d'œuvres expérimentales.

« Le vivant offre l’opportunité de dialogue. Lorsque je réalise que ce qui se produit ne dépend plus de moi, mais de la couleur vivante extraite des plantes et des micro organismes, cela donne l’impression de renouer intimement avec la nature. Ils prennent le relais de la création et font basculer dans un état de nature harmonieux, magique, émotionnel. Ce monde-là se célèbre. »

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